mardi 21 février 2012

Ma charte éthique vers une écologie corps/esprit.




               « Il faut que le corps soit à l’aise pour que l’âme s’y plaise »  Saint Vincent de Paul.

Les  pièges qui nous guettent et nous amènent à négliger notre corps ou à ne pas le respecter sont multiples. Les pièges du mode de vie : assis en voiture, assis au travail, assis à table, assis, assis et encore assis. Une société de plus en plus tertiaire qui nous conduit à sous-utiliser certains muscles, à exécuter des gestes répétitifs et à adopter des positions malsaines. Même les enfants ne marchent plus pour se rendre à l’école, ne jouent plus à courir, pédaler, jouer au ballon, à la marelle, à la corde à sauter… Pièges des « faiseurs de miracle » qui promettent minceur, beauté, fermeté et jeunesse en prime, sans effort, sans réflexion, et en un temps record.
Un corps qui ne sert pas s’use. L’inactivité, la paresse sont ses ennemis. A l’inverse, il s’épuise si on s’en sert trop (performances à outrance, compétition, excès de footing, de step …). Il se casse si on s’en sert mal (gym’s mal conduites, gestes mal intégrés…). Il s’épanouit si on s’en sert en l’écoutant et en le respectant.
 Le rythme de plus en plus soutenu de notre vie professionnelle et familiale, le nombre sans cesse croissant des informations qui nous sollicitent, l’évolution de l’alimentation sont causes de grands bouleversements au détriment de notre santé.
Dans ce contexte, beaucoup de gens recherchent calme, équilibre émotionnel, santé physique et intellectuelle par une nourriture plus saine (moins de viande, plus de légumes, manger bio etc), des techniques de relaxation physiques (massages non médicaux, thalasso etc) et mentales (yoga, Sophrologie etc), et aussi par une autre  manière de se comporter envers les autres et envers l’environnement.

C’est donc d’une démarche globale de développement individuel  dont je veux parler.

Le corps a besoin de bouger, de respirer pour s’épanouir. On doit l’écouter, être conscient des sensations qu’il nous procure, collaborer avec lui, être parfois indulgents, bienveillants. Quelle satisfaction de ressentir comment il fonctionne, de le sentir vivant, vibrant, harmonieux !
Connaître et entretenir l’enveloppe que l’on habite pendant environ 85 ans, n’est-ce-pas la moindre des choses ? Beaucoup traitent mieux leur voiture que leur corps et pourtant, quand il lâche, les pièces de rechange se font rares! Comment peut-on espérer vivre « bien » en le maltraitant à la fois par ce qu’on lui inflige et par ce qu’on lui fait ingérer.
Martha Graham, célèbre danseuse et contemporaine de Balanchine (deux grands danseurs du début 20ème siècle « élèves » de J. Pilates), disait : « le corps est un vêtement sacré : vous entrez dans la vie avec et vous la quittez avec ; il devrait être traité avec respect. ».
Pas de compétition pour être plus fort ou plus rapide que les autres, mais mobilité, équilibre, vitalité, stimulation des sens pour être mieux avec SOI car on n’est réceptif aux autres que si on est bien dans sa peau.
 Comme une voiture : chaque pièce de notre corps doit être en bon état afin de créer un ensemble efficace pour aller loin. Connaître, animer son corps, avancer dans les années en gardant allure et dynamisme sans rivaliser avec les modèles des magazines.
Analyser, comprendre, intégrer le mouvement, le bon placement, et engendrer la sensation juste et le plaisir de son exécution.
On confond généralement activité physique et SPORT. Jardiner est une activité physique, la Danse est un art et le sport est une activité qui amène à (sur)développer un geste, à privilégier un membre, un groupe musculaire utile pour un objectif précis à réaliser : tennis, golf etc. Rien à voir avec la globalité du corps, et son écoute; aucune bienveillance là-dedans. Même en amateur, on est trop souvent dans le cas d’activités de loisir dévoyées sous prétexte de se dépasser. Il faudrait savoir se contenter du plaisir sans imiter les sportifs de haut niveau qui ont une autre approche.
Françoise Mézières donne l’exemple du cycliste professionnel. Le vélo de sport oblige à prendre une position anti-fonctionnelle : mains sur un guidon plus bas que la selle, la tête se relève pour voir devant (entraînant une lordose des cervicales et une courbure dorsale -dos rond-), les coups de pédale travaillent la flexion du genou et de la hanche plus que l’extension et avec des rotations internes. Rien à voir avec le vélo « hollandais », qui permet une toute autre position.
L’approche du corps dont je parle  passe par la qualité et l’équilibre des aliments qu’on lui fait  avaler, par la qualité des produits que l’on étale dessus, et enfin par la qualité des exercices qu’on lui fait pratiquer. Bouger en pleine conscience dans  le  respect de  nos énergies, de nos pré-requis, de notre morphologie,  en écoute. Avec le droit d’être un jour fatigué et de relâcher les efforts, dans le respect des  saisons car on a plus besoin de « cocooner » l’hiver, on se réveille au printemps et on est au top des énergies en été.
Chacun a en soi le pouvoir de s’auto-éduquer, de corriger des « programmations » physiques et psychologiques liées à l’hérédité, à l’éducation, à nos diverses « casseroles ».
 Retrouvons l’être humain sans être un consommateur passif, dans le respect de l’autonomie et la liberté de conscience de chaque élève .Une démarche qualitative, la seule qui rende possible notre évolution vers « plus d’être »  et « moins d’avoir » car ce qui se vit, ce qui se partage vaut plus que ce qui se consomme.

1 commentaire:

  1. Quel bel article! Il mérite d'être lu et relu...
    Je crois qu'à l'ouverture de l'ordi , je visiterai le blog pour avoir "la pêche" toute la journée...Bonne journée à tous les bloggeurs et bloggeuses de "Prendre le temps... Le petit blog qui se lit et relie...

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