dimanche 29 avril 2012

"Norvégienne ménopausée", çà vous rappelle quelqu'un?


Pas de politique dans ces lignes au sens politicien du terme - même si dans l'organisation et la vie de la "polis" , "tout est  politique"- mais une indignation féminine et citoyenne.
Oui, j'ai été choquée par la campagne de dénigrement subie par  Eva Joly .
A commencer par les jeux de mot stupides et machistes sur son nom: Joly? jolie?   Madame Joly a 68 ans et a certes dépassé le stade de la "joliesse"mais  j'espère que chacune d'entre nous sera, est ou a été  aussi séduisante  qu'elle à cet âge.
Et cette question stupide et rituelle posée à des invités sur une radio connue: "Vous êtes plutôt Eva Joly ou  Angelina Joli?" et  les mâles - j'admets quelques exceptions- de répondre en ricanant grassement "Angelina Joli, bien  sûr!" .Je n'ai rien contre Angelina Joli mais dans quelle société vit-on pour atteindre un tel degrés de jeunisme et d'irrespect?
Attaques répétées aussi  sur  son look qui ne cadre pas avec l'étiquette  "candidate" . Faut-il porter  des tailleurs griffés  pour s'attirer les suffrages?Faut-il le brushing " formaté TF1" de Laurence Ferrari?  Ou dans un autre registre, arpenter les podiums des meetings en bottes sexy et rouges  comme Rachida Dati?
Misère! comme disait Coluche!
Et son accent! Ah! Avec son  accent, on atteint des sommets!Des sommets où planent les vautours de la xénophobie. Comme madame Joly est magistrate, nordique et rigoureuse (triple pléonasme?) , on a eu droit à de sempiternelles  imitations avec l'accent allemand et ses relents nauséabonds  chez  bien trop de nos soi-disant humoristes peu inspirés!

Contre Eva Joly, ce fut un déchainement .Mais à une époque où chacun revendique "sa" différence, son identité, arbore son look comme une liberté individuelle, où l'abréviation "perso" est mise à toutes les sauces, on entend à longueur de journées  sur -presque- toutes les antennes des attaques d'une bassesse, d'une bêtise et d'une intolérance  rares sur la taille, l'âge, les rides, les popotins  ....Une société de la norme dans laquelle il faut être rangé, casé, étiqueté, homologué: telle taille,  tel poids,  tel look, tel âge et gare à la date de péremption, spécialement basse chez les femmes d'ailleurs!

lundi 23 avril 2012

Trop de choix tue-t-il le désir ?


Consommation, vie privée : nous avons la liberté de choisir. Est-ce réellement un privilège?Lancés dans une éternelle quête du meilleur, nous sommes stressés par le « trop ».
Supplice de pays riches : l'embarras du choix ! Des milliers d'appareils ménagers, de marques de céréales ou de yaourts, de modèles de voitures,de filières scolaires , de sources d'informations,de formes de vacances, etc à tout instant, il nous revient de décider ce que nous allons choisir et cela
est devenu un exercice difficile !
C'est notre liberté, notre privilège, pensons-nous mais face à la multitude des options, nous sommes désemparés . Dans cette époque dérégulée, individualiste, on se voit de moins en moins dicter sa conduite par sa famille, son village et toute la vie est sous le règne de l'hyper-choix , analyse le philosophe gilles Lipovetsky, professeur à l'université de Grenoble. Dans le monde actuel, libéré d'un cadre contraignant, on a le sentiment de toujours pouvoir choisir, une impression d'illimité ». Tout est a priori ouvert mais cette liberté-là a pourtant un coût.
Celui de notre temps déjà ; Hyperchoix mais l'hypertemps, lui, n'existe pas. Nos journées font obstinément 24 heures et c'est notre temps libre qui fait les frais de l'opération. Les pays riches commencent à se rendre compte que plus de choix ne correspond pas nécessairement à plus de bonheur. L'homo oeconomicus censé raisonner « utile » est bien dépourvu devant 117 modèles de machines à café à l'heure de la pause déjeuner ! Il y sacrifiera donc son samedi, cherchant le meilleur rapport qualité-prix, pesant longuement le pour et le contre de chaque modèle. Notre erreur est de rechercher ce qui est soi-disant le meilleur car quand on pense qu'il existe quelque part un choix meilleur, on est forcément déçu par le nôtre. On veut « ce qu'il y a de mieux » ! Devant l'abondance des possibles ( la meilleure école, le meilleur chirurgien...), on est prié de dénicher le Graal !
La diversification des choix répond aussi à notre prétention d'être unique et on choisit tout : mariage ou pas, divorce ou pas, enfants ou pas,... Le choix du conjoint est lui aussi soumis à ce dogme : trouver l'idéal ! L'homme ou la femme parfaite ! Qui n'existe pas ; alors on se sépare et on cherche « mieux » ! D'après l'INSEE, un adulte sur 3 vit seul en France, 1 sur 2 à Paris.
On se rappelle la fameuse histoire de l'âne de Buridan, mort de faim et de soif entre son picotin et son seau d'eau, faute d'avoir pu décider par lequel commencer . Et l'être humain fait à peine mieux. Notre cerveau est désemparé ; le lobe frontal, celui qui prend les décisions est apparu plus récemment dans l'ordre de l'évolution ; plus que la partie postérieure qui gère les routines ; sa capacité est plus limitée ; on sait gérer plusieurs tâches ( se lever puis se brosser les dents) mais devant de nouvelles décisions à prendre, nos neurones s'affolent ;ils savent examiner 3 ou 4 choix en parallèle, pas plus et finir sur un choix binaire( cf E. Koechlin, chercheur à 'INSERM, spécialiste des neurosciences cognitives).Nous nous croyons libres comme l'air mais nous sommes limités par nos capacités physiologiques d'arbitrage.
Une recherche de l'université de Columbia est révélatrice : dans une épicerie, une chercheuse a installé un étal avec 6 variétés de confitures ; peu d'affluence mais 30% des personnes venues ont acheté. Même expérience avec 24 pots différents. Succès, clients ravis mais surprise : 3% ont acheté !Le succès planétaire du smartphone d'Apple tient -il à cela ? Offrir très peu de déclinaisons.....
S'arracher les cheveux au rayon surgelé, pas grave ; mais se sentir obligé de s'interroger sur ses choix à toutes les étapes de l'existence est un facteur de stress doublé d'un indice de crise. Les dépressions , les visites chez le psy augmentent en flèche malgré le confort et la forte consommation des habitants des pays riches ; une raison possible serait qu'ils sont accablés par le nombre de choix qu'il leur revient de faire et que, constamment, ils ont la sensation que les décisions qu'ils prennent ne sont pas les meilleures.
Avoir des limites est tellement plus confortable !
Certains se protègent en s'inventant des contraintes : vivre « slow » décroissance, recyclage, locavores, aliments de saison.... Un comportement éthique, certes, mais aussi une solution pour retrouver le confort d'un univers redevenu gérable associé à la satisfaction de bien faire.
Etre heureux face à l'hyperchoix, c'est remettre l'abondance à sa juste place : un luxe délicieux à condition d'être capable de s'en passer.

POUR SE RECONCILIER AVEC SES CHOIX :
Le choix est une liberté précieuse, à condition de ne pas se laisser piéger par la multiplicité des options et les occasions de regrets qui en découlent.
Faire des arbitrages sereins : cesser de rechercher ce qu'il y a de mieux car s'imaginer qu'il existe un choix idéal ( le mari parfait, la voiture zéro-défaut) c'est s'encombrer de la crainte de faire un choix « sous-optimal » et donc se tromper.
Connaître ses envies et ses besoins ; la bonne décision, c'est celle qui répond à des aspirations « justes ».
Faire confiance aux autres : consulter internet avec ses nombreux sites qui recueillent l'avis des consommateurs .

Source : résumé de la revue CLES, avril/mai 2012

Le pouvoir dans le ticket de caisse

Qui a inventé le terme de « consomm'acteur » ? Le réseau Biocoop peut-être, mais qu'importe ! La notion est riche : à la fois réaction à la consommation passive à laquelle nous sommes conviés par la société et prise de responsabilité par notre acte d'achat: J'AGIS par mes choix : ce que j'achète, à qui je l'achète, où je l'achète.
Cesser d'être un pousse-caddy à la merci des bonimenteurs, quelle satisfaction!Personnelle car je cesse alors d 'être manipulé et je retrouve ma liberté et collective: j'oriente par mes achats des choix politiques.
Comparons deux démarches.
Dans la première, je verse 5€ pour un pain né de nobles matières premières, respectueux de celui qui a fait pousser le blé, de celui qui l'a confectionné et de celui qui me l'a vendu.
Dans la deuxième, je verse 3€ pour un pain raffiné,sans âme, issu à tous les bouts de la chaîne du travail d'individus mal payés et non- reconnus.
Comment ignorer la terre dans laquelle le blé a poussé,sa matière,son odeur? Comment ignorer le paysan qui l'a cultivée, ensemencée, qui a l'amour de sa terre et de ce qu'il y récolte.
Comment ignorer le boulanger - le même parfois- qui a sélectionné les meilleures farines, amputé ses nuits de sommeil pour nous offrir le meilleur ?
Et enfin comment ignorer le commerçant qui a choisi son fournisseur et qui est fier de proposer un produit dont le prix a été calculé dans le juste respect du travail de tous les acteurs du circuit?
Rappelons-nous le film de Charlie Chaplin, «Les temps modernes» qui préfigurait le travail à la chaîne, sans joie, sans initiative, déshumanisé. Est-ce de ce pain-là que nous voulons manger?

Des slogans ont fleuri il y a peu d'années: «Nos emplettes sont nos emplois» ou bien encore «l'éthique est sur l'étiquette» car, avant de passer à la caisse, ayons quelques réflexes:Ce pull qui me tente a été fabriqué où? Quid du travail des enfants ou des travailleurs exploités dans des conditions indignes et dangereuses? Quid de son empreinte écologique?Ce gigot qui me tente a vécu comment sa vie de future viande? Quid de son alimentation et de sa souffrance?Tel produit a quel impact sur la santé et sur la planète? Et l'argumentaire pour me le vendre est-il solide et fiable? N'est-ce-pas du «greenwashing», cette récupération marketing qui ripoline tout en vert .Ce verdissement prospère grâce à la manipulation publicitaire .Il suffit , Mesdames ,de regarder avec un peu d'attention les rayons hygiène et cosmétique: du vert, des arbres, la mer, des fleurs, des galets,n'en jetez plus! Et encore une couche de vert si vous n'êtes pas convaincus! Beaucoup de suggestions assorties de fausses allégations... Lisons les étiquettes.

Dans les années 80, je me rappelle d'une campagne contre l'Apartheid; il s'agissait de boycotter les oranges Outspan et les avocats d'Afrique du Sud récoltés dans les conditions que vous savez. Ce fut mon premier acte bien modeste de consomm'actrice; mot ignoré à l'époque mais l'idée que nos choix ,même alimentaires, pouvait avoir une influence politique émergeait alors.
On voyait sur les murs de nos villes cette affiche qui me choquait fort: des presse-agrumes avec une orange «Outspan» remplacée par le dessin de la tête effarée car pressée d'un petit enfant noir; et ce n'était pas du jus qui giclait mais du sang.

Nos achats ne sont pas anodins;s' ils sont le reflet de notre personnalité et de notre milieu socio-professionnel , ils peuvent aussi être le fruit d'une démarche citoyenne volontaire, un acte éminemment politique .
On peut toujours se dire « bof, de toutes façons... » et ne rien faire pour influer sur la marche du monde. C'est peut-être dommage...

Lectures et sites pour aller plus loin :
Hold up sur l'écologie de S. Kerckhove ed, Yves Michel
Je vais en noter d'autres....

L'équilibre acido-basique : une démarche-santé méconnue.

Cet équilibre entre les acides et les bases détermine l'harmonie de notre santé globale, y compris notre minceur parce que les multiples déchets résiduels alourdissent la silhouette en rendant les échanges internes plus lents.
Comme toujours, la solution ne viendra pas de l'extérieur en payant cher une méthode plus ou moins miraculeuse. On se prend en mains !
Une alimentation à dominante végétale, équilibrée, biologique, de saison, diversifiée sont la clef et rien ne sert de drainer des toxines tant que les paramètres acido-basiques ne sont pas mis en perspective. De cette donnée, dépend le bon fonctionnement du corps tout entier : organes, tissus , neurones...S'il y a trop d'acides dans le sang, calcium, magnésium et potassium doivent monter au créneau pour les neutraliser; du coup, ils manquent à l'appel là où ils sont importants au niveau des systèmes nerveux et hormonaux.
Avant, d'aller plus loin, une définition :
« Notre organisme est soumis à un rythme acido-basique de 24 heures. Partant de l'estomac, les acides et les bases dominent par alternance notre métabolisme à un rythme de six heures.
Ces « poussées d'acides et de bases » influencent l'évacuation des acides par le biais de nos émonctoires ( urines, sueur etc) .(...)
Un métabolisme normal a besoin d'un équilibre entre acides et bases. Cet équilibre est décisif pour le fonctionnement des protéines, la souplesse des membranes, la répartition des électrolytes ainsi que le fonctionnement du tissu conjonctif. Le pH du sang et des liquides intra-cellulaires doit être maintenu en toutes circonstances à un taux constant de 7,4 ( + ou – 0,05). Pour garantir cette continuité , notre organisme dispose de systèmes tampons pour neutraliser l'acidité du moment. »

De nombreux signes se manifestent quand l'élimination des acides est ralentie: fatigue, récupération lente, frilosité, troubles du sommeil, allergies cutanées, faiblesse immunitaire, et surpoids avec un stockage privilégié au niveau du ventre, fesses, hanches chez les femmes.
Deux spécialistes, le Docteur Peter Jenstchura et le naturopathe Christopher Vasey ( son ouvrage de référence est dans notre bibliothèque),tiennent une longue liste des clignotants .
Une pratique dépurative et régénérante s'avère indispensable, par l'absorption d'infusions de plantes alcalines par exemple, et un plan est à élaborer en concertation avec un naturopathe bien formé; la nutrition y tient une place majeure.
En effet, le ré-équilibrage acido-basique passe par nos choix alimentaires.
Ajoutons: oxygénation au grand air et eau. Marcher, respirer, deux gestes basifiants ( alcalinisants pour parler juste!). De l'eau! Del'air!

L'assiette basique ( anti-acide donc) par ordre d'indices décroissants:
-Herbes et épices: cumin ( le meilleur indice acido- basique), clou de girofle, safran, poivre noir, coriandre, romarin frais, thym frais, gingembre.
-Légumes
Carotte crue, pomme de terre, chou chinois, ail cru, panais
-Céréales: quinoa ( les céréales sont acidifiantes mais elles sont nécessaires dans notre assiette; penser au millet, au sarrazin); le quinoa n'est d'ailleurs pas une céréale mais appartient à la famille de la betterave.
-Fruits
Avocat, banane, kiwi, pomelo, citron ( son goût acide n'a rien à voir avec l'acidification du l'organisme).
-Fruits secs:
Abricot, datte, noisette.
Il ne s'agit pas d'exclure de façon obsessionnelle les acides de notre assiette mais il s'agit d'un équilibre. Mettre par exemple des pommes de terre – alcalines- avec des tomates -acides- .
Riz + poisson: 2 aliments acides; préférer les pommes de terre ou équilibrer avec des crudités, des fruits,des épices..et un filet de citron puissamment alcalinisant, un filet d'huile de première pression à froid.

Il est flagrant que l'alimentation des pays industrialisés favorise l'excès d'acides chronique dans le sang, ce qui mobilise fortement les réserves minérales pour les neutraliser . Le raffinage est acidifiant ( sucre blanc par exemple),les apports protidiques exagérés en laitages, viandes acidifient; une dérive qui serait un facteur explicatif de l'augmentation des maladies dégénératives dites «de civilisation». La «junk food» des ados et jeunes adultes est dans le collimateur!
Utiliser souvent les légumineuses comme source de protéines( le soja est très basique).

En vrac: fruits séchés, légumes et fruits de saison à satiété,salades amères ( pissenlit, roquette, romaine),artichaut,oranges, pamplemousse,eau plate, infusions.
Et rappelons: il s'agit d'un équilibre, pas de panique! Si je rajoute que chocolat, café, thé, alcool sont acidifiants...ne déprimez pas ! Sauf en période de cure détoxifiante où on se montre plus rigoureux, on E-QUI-LI-BRE!
Comme en yoga, on est attentif aux signaux que nous envoie notre corps, on se met à l'écoute et on choisit un chemin «stable,vigilant et bienveillant».

NB sur le citron: De saveur acide oui mais ses capacités alcalinisantes sont répétées depuis des décennies par de auteurs comme Raymond Dextreit, père de la méthode harmoniste. Riche en sels minéraux, le citron rétablit l'équilibre A-B. Il ne faut pas hésiter à le consommer en assaisonnement, en boisson chaude... 3 ou 4 citrons par jour au moment des changements de saison relancent l'organisme.

Pour aller plus loin car le sujet est vaste:
La santé par la dépuration, l'équilibre acido-basique, Dr P. Jentschura; J. Lohkämper; éd. Dangles.
L'équilibre-acido-basique, Ch. Vasey ( dans la bibliothèque).
Il y a aussi un petit Jouvence dans la bibliothèque, des revues.... ( fouinez, j'en oublie!)

Mes sources: Top Nature n° 104, Ch. Vasey...

samedi 7 avril 2012

Une solution à la crise?

Coach et comédien, Bernard Ortega est intervenu auprès des dirigeants de grands groupes industriels et a aussi"coaché" de nombreux leaders politiques."Tao Communication", la société qu'il a créée, vise à développer et diffuser sa méthode de formation à la communication comportementale.
Son livre, sagesse et business ( Ed Beaurepaire) inspiré de sa fréquentation des arts martiaux, des sagesses orientales et de personnages haut placés, est décapant.
A l'écouter , on pense au roman de david Payne " Confessions d'un taoïste à Wall Sreet".
B.ortega dresse un état du monde actuel et nous suggère quelques remèdes pour sortir de notre léthargie.
Nous souhaitons tous, dit-il, équilibrer le mental et l'esprit des gens qui nous gouvernent. A l'approche des élections, nous savons déjà que beaucoup d'argent sera investi, que les jeux égotiques se poursuivront et que rien ne changera. Mais il argumente: Quand la confiance disparait, çà devient grave; Quand on nous a dit que le Cac 40 a baissé de 2, 3 points, tout le monde s'affole; pourtant, quand on regarde le journaliste, et la personne qu'il interviewe, on s'aperçoit que tout le mode va bien! il y a décalage entre une société qui travaille, souffre et ce jeu sur l'écran .
 L'acte va devenir nécessaire.
Et il enfonce le clou. Le mal du siècle est dénoncé: cet ego omniprésent des responsables qui prend toujours de l'ampleur. C'est une maladie contagieuse qui gangrène tous les domaines, mode des affaires ou univers artistiques. Par jeux de miroirs, l'ego, à un moment donné, s'associe. Se retrouvent ensemble des gens qui se disent qu'ils pourront toujours "ramasser des miettes autour"; des associations de coquins; des lobbies et nous-mêmes en faisons partie.dit-il. C'est comme une addiction; Caractéristique de l'ego: il ne partage pas.  Parce que cette association des egos est devenue très forte, notre société est sclérosée.
 Pas une personnalité politique sur laquelle nous puissions vraiment compter; alors, tout nous incombe. C'est la responsabilité individuelle.
Nous savons que 12 000 personnes se suicident chaque année; "peut-on se rendre compte de ce qui se passe sans réagir?"interroge Ortega.
Il s'agit maintenant d'avancer dans le concret, pas que dans la pensée. L'acte va devenir nécessaire, il va falloir se réunir. Sinon, les jeunes qui vont venir n'auront plus que le cri, la violence pour exprimer ce qui se passe.
Quand on s'est nourri d'outils des années durant ( yoga, sophrologie, chamanisme etc), on ne peut rester dans l'inertie sous prétexte que tout bloque.
Il évoque Gandhi: petit avocat qui a pris ses responsabilités; Envahi par les Anglais, certes çà motive, mais à un moment donné , il faut se prendre en mains. On a tous un Gandhi à l'intérieur de nous; Il faut le faire fleurir sinon, çà se retournera contre nous. On a tous un pouvoir extraordinaire dont on ne se sert pas.
Ce qu'il propose? Une association anti-ego qui ne se transformerait pas en chapelle. Cela pourrait être un journal qui en réponse aux "Echos", quotidien financier, pourrait se nommer "les Echos humains". Aujourd'hui, tous les centres spirituels rencontrent des problèmes et tensions découlant de l'extrémisme; "l'idée spirituelle, c'est l'idée de sacré" conclut-il.
www.bernardortega.com
Recueilli dans santé Yoga n° 12
Et dans la même démarche:
 

Colibris a la joie de vous présenter le nouveau magazine 
Kaizen est le magazine d’une nouvelle société déjà en marche, pour découvrir, vous informer et partager les sujets qui vous animent au quotidien !

À travers douze rubriques, des portraits, des chroniques, Kaizen explore les initiatives qui participent à la construction d'un XXIème siècle réconciliant l'humain et la planète.

Kaizen choisit de donner la parole au grand mouvement social qui s’organise en silence, hors du champ des caméras, transformant en profondeur nos sociétés. Il met l’éclairage sur ces initiatives pionnières qui nous offrent de véritables raisons de croire en l’avenir et donne des pistes concrètes pour se mettre en action. 
Kaizen est un mot japonais qui signifie “changement bon”. Mais c'est également une méthode : celle de l’amélioration continue. La perspective de changer brutalement réveille nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, puis en faire un second et se mettre alors en marche, chaque jour, peut nous conduire à de grandes transformations.
Kaizen est un magazine bimestriel distribué en kiosque depuis le 29 février - 5,90€
Vous pouvez aussi vous abonner en ligne
Tarif spécial Colibris - abonnement 1 an / 6 numéros : 24,50€ au lieu de 29,50€ + le numéro 1 gratuit  
www.kaizen-magazine.fr
 

 

La fatigue de printemps


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La fatigue de printemps Le trouble affectif saisonnier (TAS) que nous appelons fatigue de printemps  touche de plus en plus de personnes chaque année. Selon les scientifiques, le nombre de personnes confrontées à ce syndrome augmente sous l’effet de l’introduction de l’heure d’été.
Dans des cas extrêmes,elle peut nécessiter une hospitalisation. Les symptômes en sont parfois similaires à ceux de la dépression. Certains jours, les patients ne se sentent pas dépressifs, mais apathiques. Ils ont l'impression d'avoir perdu toute énergie. Les chercheurs pensent que les personnes qui souffrent de  cette fatigue ont essentiellement une carence en sérotonine. C’est pourquoi l'on recommande parfois la luminothérapie.
Tous les scientifiques ne partagent pas cet avis. Certains pensent que cela s'explique par une production inadéquate de mélatonine. La plupart des études scientifiques consacrées à ce  TAS sont toutefois clairement unanimes quant à la prise en charge la plus simple: Agir de préférence pendant les heures les plus lumineuses de la journée par une bonne marche d'une demi-heure ; cela peut faire des miracles et redonner l'énergie nécessaire.
Sources:
Allen B.
Patient's page. Dealing with seasonal affective disorder: how to beat the "winter blues".South Med J. 2008 
 
Et j'ajoute: marcher en respirant régulièrement et en cherchant à regarder des choses jolies et apaisantes: petites fleurs,  arbres, une belle façade de maison ....le sourire d'un enfant, un animal, un regard bienveillant que l'on croise...

vendredi 6 avril 2012

La viande rouge mauvaise pour la santé et la planète



  • La consommation de viande rouge et surtout de jambons et charcuteries augmenterait la mortalité, toutes causes confondues.
  • L'impact écologique de l'élevage des animaux serait également catastrophique.

La viande rouge mauvaise pour la santé                  

Une nouvelle étude pointe à nouveau du doigt les viandes rouges. Cette fois c'est l'école de nutrition de Harvard, la plus grande unité de recherche au monde, qui publie les résultats d'une étude de vaste ampleur.
Les chercheurs ont recueilli les informations de deux études importantes ayant portées sur 37 698 hommes et 83 644 femmes suivis pendant une durée de 22 à 28 ans respectivement. En compilant les données sur les habitudes alimentaires et l'état de santé les chercheurs constatent que consommer :
  • Une portion quotidienne de viande rouge est associée à un risque de mortalité augmenté de 13%
  • Une portion quotidienne de charcuterie est associée à un risque de mortalité augmenté de 20%
La mortalité cardiovasculaire est augmentée de 18 et 21% et la mortalité par cancer est augmentée de 10 et 16% pour la consommation de viande rouge et de charcuterie, respectivement. Le lien statistique mis en évidence par les chercheurs est robuste et tient compte des facteurs confondants, c'est-à-dire que la mortalité est augmentée même en tenant compte des différences d'âge, de poids, d'activité physique et d'état de santé qui peuvent exister entre les différentes personnes.
Les chercheurs constatent également que changer ses sources de protéines serait protecteur : la mortalité diminue de 7% en choisissant du poisson, 13% pour la volaille, 19% pour les oléagineux, 10% pour les légumes, 10% pour les produits laitiers à 0% et 14% pour les céréales complètes. Selon eux, la diminution de la consommation de viande rouge aurait pu sauver la vie à 9,3% des hommes et à 7,6% des femmes au terme de l'étude. Le Dr Franck Hu, un des chercheurs à l'origine de l'étude, déclare : "Cette étude amène une preuve claire que la consommation régulière de viande rouge et en particulier de charcuterie, contribue significativement à une mortalité prématuré. D'un autre côté, faire de meilleurs choix pour ses sources de protéines en lieu et place de la viande rouge peut amener un bénéfice significatif pour la santé en réduisant les maladies chroniques et la mortalité."
Comment expliquer ces résultats : Différents facteurs semblent poser problème dans la viande rouge. Le fer notamment qui joue un rôle oxydant, favorisant les maladies inflammatoires et le vieillissement lorsqu'il est présent en trop grande quantité, en particulier chez les hommes ou les femmes ménopausées . Les graisses présentes dans la viande rouge, en majorité saturées ou de type omega 6 pourraient également jouer un rôle. Dans les viandes cuisinées ou préparées industriellement, c'est la présence de sodium, de nitrites ou la formation de composés cancérigènes qui posent problème ( glycation). Néanmoins, même si les chercheurs reconnaissent le danger de tous ces éléments, ils constatent aussi qu'il existe probablement des éléments nocifs actuellement non identifiés.

La viande rouge mauvaise pour la planète

Dans un article accompagnant l'étude, le Dr Dean Ornish, connu pour promouvoir et avoir montré l'importance de la prévention et du mode de vie dans la lutte contre les maladies chroniques, étend encore les conséquences de ces résultats. Pour lui, ce qui est bon pour nous est également bon pour la planète et son écosystème.
Il explique que l'élevage des animaux dans le monde produit plus de gaz à effet de serre que tous les moyens de transports humains réunis mesurés en "équivalent de dioxyde de carbone" (18% pour l'élevage contre 13% pour les moyens de transports). L'élevage industriel serait également responsable de 37% des émissions de méthane, un gaz 23 fois plus toxique pour la couche d'ozone que le dioxyde de carbone et produirait jusqu'à 65% de tout l'oxyde nitrique produit par l'homme, un gaz qui réchaufferait la planète 296 fois plus que la dioxyde de carbone. A cela s'ajoute le fait que l'ensemble des cheptels utiliseraient 30% de la surface du globe, contribuant à la déforestation lorsque les animaux vont en pâture.
Dean Ornish s'attaque ensuite au bilan énergétique. Il expose les chiffres, références à l'appui : 40% des céréales cultivées à travers le monde partent à l'élevage animal. La production de 1 kg de viande de bœuf nécessitera 13 kg de céréales et 30 kg de fourrage. Cette quantité de céréales et de fourrage aura eu besoin de 43 000 litres d'eau pour arriver jusqu'aux animaux.
Il conclut en déclarant : "Dans une époque où 20% des citoyens Américains vont se coucher en ayant faim chaque nuit et où presque 50% de la population mondiale est sous-nourrie, choisir de manger plus de produits végétaux et moins de viande rouge est meilleur pour chacun d'entre nous - nous-mêmes, ceux que nous aimons et notre planète."
Il y aurait plus de 56 milliards d'animaux d'élevage à travers le monde.
Source: la nutrition.fr . Vous trouverez des compléments d'infos sur ce site et plein d'autres pistes de réflexion.

Et je me permets de mettre mon grain de sel pour ajouter ce dont on parle trop peu à mon sens: la souffrance animale!Mangeons de la viande bio pour notre santé, pour la planète  mais aussi parce que les conditions d'élevage y sont  satisfaisantes et les modes d'abattage sans cruauté inutile. Manger de la viande, oui, mais de la viande issue d'un animal heureux!