samedi 21 juillet 2012

La méditation, le chemin vers l'humain...


La méditation nous permet de nous relier à notre propre existence . Elle connait aujourd'hui en Occident un essor étonnant, la science en valide les effets comme elle le fait pour ceux du Yoga. Et les médecins l'utilisent comme pratique de soins .
Pourquoi cette approche orientale touche-t-elle autant le Occidentaux?
Tout simplement parce qu'elle n'est pas étrangère à nos questionnements les plus actuels.
Nous vivons depuis trop longtemps dans le monde abstrait du concept, loin de l'expérience; un consumérisme effréné, l'obsession d'avoir au lieu d'être. La pensée calculante domine la pensée méditante; nous manipulons les choses mais ne les éprouvons pas.Précepte clé du Bouddha" ne croyez rien que vous n'ayez expérimenté vous-mêmes"

Certains placent  ce moment de brisure au tournant  de 14/18, quand les gens sont revenus muets des champs de bataille." L'expérience stratégique démentie pasr la guerre de position, l'expérience économique démentie par les crises, l'expérience corporelle démentie par l'horreur des tranchées, l'expérience morale démentie par les manoeuvres de gouvernants." ( Walter Benjamin).
Cette"chute du cours de l'expérience " s'est aggravée au long du XXème avec la médiatisation de masse; nous vivons et pensons par clichés.  Nous n'avons plus le temps de faire l'expérience de quoi que ce soit. Nous sommes désapropriés de nous-mêmes.
La méditation permet à chacun de se relier à la réalité et d'être plus soi-même.  Il ne faut pas la ramener à une méthode oiseuse de bien-être mais elle doit aider chacun à entrer dans la réalité telle qu'elle est.
Il y a un grand désir partout de replonger dans sa vie intérieure. Dans les moments d'épreuves notamment, où il faut accepter de perdre la maitrise de sa vie, d'abandonner un peu les manettes, c'est la dimension spirituelle qui peut nous soutenir.
Le but n'est pas d'atteindre le confort, d'aller bien mais de trouver liberté et vérité..La spiritualité libère. ( cf Socrate: SE connaitre); être libre pour mieux aimer ensuite et être dans le collectif.
De nous jours, nous sommes connectés mais pas reliés.
Pour éviter les dérives ( sectes, isolement) , il faut se dire que ces pratiques ne doivent en aucun cas  nous couper des autres (familles, amis, collègues..) mais au contraire, nous font passer du 'je" au "nous".

Des groupes de méditations sont mis en place à Cochin. "l'esprit cartésien marche un temps. La plupart de nos patients souffrent justement de pensées liées au contrôle , à la maîtrise qui leur permettaient de lutter contre l'angoisse" ( DR Yasmine Liénard). Vient un moment où on a besoin d'une vision panoramique, d'un lien avec le monde. La plupart des patients souffrent d'une tragique séparation entre leur corps et leur esprit. C'est quand on reste en contact avec cette dimension invisible qui nous habite qu'on peut assumer des situations même très difficiles ( Dr Pierre Coret.)
C'est donc un travail sur le sens. Le patient guéri qui n'est plus dans la dépression a alors envie de s'investir dans une mission collective; fini " l'aquoibonisme"; vive la liberté d'agir!
Un  travail qui autonomise la personne et qui est gratuit.
D'après:Fabrice MIDAL, fondateur de l'école occidentale de méditation.
Ouvrages: "Risquer la liberté, vivre dans un mode sans repères" ( Seuil, 2009)
"Et si de l'amour on ne savait rien? "( Albin Michel, 2010)
D'après aussi: page santé-psycho du Figaro.
Jacques Arènes:" la quête spirituelle hier et aujourd'hui ", Ed du cerf.

J'ajoute FREDERIC LENOIR, bien connu pour ses conférences, émissions sur france Culture,  rédacteur en chef du Monde des religions.
www.fredericlenoir.com
DERNIER OUVRAGE cet été: L’Âme du monde, Editions NiL, 216 pages, 18 €.
« Pressentant l’imminence d un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers.
Leur message répond aux questions essentielles : quel est le sens de mon existence ? Comment réussir ma vie et être heureux ? Comment harmoniser les exigences de mon corps et celles de mon esprit ? Comment apprendre à me connaître et à réaliser mon potentiel créatif ? Comment passer de la peur à l amour et contribuer à la transformation du monde ?
Loin des croyances dogmatiques, ils ouvrent le chemin simple et concret d un humanisme spirituel qui aide à vivre. »Le Monde des religions 
Mais aussi:Le Monde des religions N°54 Dossier spécial.- juillet/août 2012

Le monde des Religions n°54



 

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