mardi 12 mars 2013

Vous reprendrez-bien un peu de saumon fumé ?



                

Les Français sont les premiers consommateurs européens de saumon. Les trois-quarts de ces saumons proviennent des milliers de fermes aquacoles installées dans les fjords de Norvège. Le marché, c’est maintenant 600 000 tonnes par an de ce poisson qui en sont exportées.
Mais il y a un problème de taille : les saumons sont élevés dans de telles conditions concentrationnaires (l’équivalent de 27 truites dans une baignoire), que s’est installé un parasite, le pou de mer, qui provoque de gros trous dans leur peau ainsi que des abcès les rendant invendables. Pendant vingt ans ce problème a été traité par les antibiotiques mais, comme d’habitude, une résistance s’est installée. Alors les services sanitaires ont appliqué une solution radicale, le diflurobenzuron, un pesticide pourtant interdit en Europe dans les milieux aquatiques pour son extrême dangerosité.
La visite de fermes avec des cages de 400 000 saumons a révélé que la moitié des saumons meurent par l’effet combiné du manque d’espace, du manque d’oxygène, et des poux. Alors, toutes les six semaines en moyenne, on verse des seaux de diflurobenzuron dans le parc ; il s’ensuit à chaque fois la mort de 2 à 300 saumons par jour pendant une semaine. Puis le produit se répand aux alentours tuant immédiatement toutes les espèces de poissons qui s’approchent du site. Les saumons sont les seuls à résister (partiellement) à ce toxique légalisé en Norvège. Bien sûr, aucune étude n’a été effectuée sur l’incidence du diflurobenzuron sur la santé humaine. Le lobby de l’aquaculture est devenu tellement puissant qu’il encadre tous les organismes de contrôle. La Norvège ne faisant pas partie de l’Europe, sa réglementation n’est pas assujettie à la législation européenne ; mais, en raison d’un accord de libre-échange (imposé par l’OMC ?), aucun contrôle n’est effectué à nos frontières…
C’est comme cela que le difluromachin, classé hautement cancérogène, arrive tranquillement dans votre assiette. Renseignements pris, aucun des éleveurs interrogés ne consomme leur saloperie de production.

 






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire